Document

• AuthorsBizet, Georges
• Author Years1838-1875
• TitleCauserie Musicale
• Event Date Place[1867]
• Language(s)fre

Publication, distribution

• Context-IntertextIl s'agit du seul article publié de Georges Bizet.
  
  Bizet aurait écrit un autre article la même année comme il l'énonce dans une de ses lettres d'octobre 1867 à son ami Edmond Galabert, en expliquant que la Revue lui avait demandé "de supprimer quelques lignes d'un article que j'avais préparé sur Saint-Saëns." (BIZET, Georges, Lettres à un ami : 1865-1872, introd. de Edmond Galabert, Calmann-Lévy, Paris, 1909, p.128)
  
  Dans ce manuscrit, Bizet se servit du pseudonyme "Gaston de Betzi", qu'il avait auparavant utilisé pour participer à un concours dans le cadre de l'Exposition universelle de 1867. Les candidats devaient présenter un hymne et une cantate. Georges Bizet et son ami, Ernest Giraud, avaient présenté leur pièce sous les pseudonymes "Gaston de Betsi" [avec un s] et "Tesern" (cf. Lettres à un ami, pp.115-116).

Edition

Description material

• TypeManuscript
• Collation6 bifeuillets séparés en 12 fols de 309 x 210 mm de papier blanc ligné. Traces de pliures médianes. Les pages de texte ont été numérotées par l'auteur à l'angle supérieur droit.
  Texte autographe écrit à l'encre noire, au recto de chaque feuillet, quelques taches d'encre d'imprimerie. Plusieurs ratures et corrections autographes, plusieurs mots soulignés (généralement des titres d'œuvres).
  Sur la marge supérieure du fol. 1v, indications de typographe au crayon bleu "Le plus tôt possible" et "à composer en 9". Mentions d'un nom de prote au crayon à papier en marge du texte au fols. 1r, 4r, 7r et 10r et du nombres de lignes en marge du fol. 5r et à l'angle supérieur gauche du fol. 11r. Au fol. 12r, en dessous de la 'signature' autographe de l'auteur qui signe du pseudonyme "Gaston de Betzi" (inscription soulignée au crayon par le prote), une main inconnue a écrit au crayon à papier "(Georges Bi [les deux mots sont raturés] (Bizet)".

Remarques

• General NotesBizet débute son article en réfutant l'opinion selon laquelle "pour juger sainement une œuvre d'art, il est absolument nécessaire de n'être pas artiste soi-même".
  Il poursuit ensuite en précisant la nouveauté que représente pour lui l'exercice de la plume journalistique: "j'ai accepté, quoique compositeur, la rédaction de la partie musicale de la Revue nationale, que l'on a bien voulu confier à mon inexpérience et à ma bonne volonté. Très-modeste amateur de toutes les choses de la littérature, je n'ai tenu la plume, jusqu'ici, que pour converser avec mes amis. Ceci est ma première copie, mon début dans le journalisme. Une jeune pensionnaire, timide et rougissante, revêtue de sa blanche robe de bal, est moins émue, à sa première valse, que je ne le suis, moi, à l'idée de me voir imprimé tout vif".
  Il dénonce ensuite l'appauvrissement de l'art de la musique au profit de sa catégorisation technique, de sa systématisation et de ses classifications et définitions. Pour Bizet, si l'art dépasse les frontières temporelles et spatiales, la critique ne parvient pas à comprendre l'artiste : "Est-ce que le génie n'est pas de tous les pays, de tous les temps? Est-ce que les travaux d'Eschyle ne sont pas plus de l'avenir que celles de Racine? Non; le Beau ne vieillit pas! Le Vrai ne meurt pas! Comment, un poëte, un peintre, un musicien consacre le plus pur de son intelligence et de son âme à concevoir, à exécuter une œuvre; il croit, doute, s'enthousiasme, se désespère, jouit, souffre tour à tour; et lorsque, plus anxieux, plus tremblant qu'un criminel, il vient nous dire : "Voyez et jugez!" au lieu de nous laisser émouvoir, nous lui demandons son passe-port! Nous nous enquérons de ses opinions, de ses relations, de ses antécédents artistiques?... Mais ce n'est plus de la critique, cela; c'est de la police!...".
  Il dresse en fin d'article une liste "à peu près complète des ouvrages actuellement en voie de préparation ou d'exécution" et dans laquelle il mentionne sa "La Jolie Fille de Perth", opéra en quatre actes, commande du Théâtre-Lyrique, en cours de préparation et nomme "Henri de Saint-Georges, Jules Adenis [ses librettistes] et Georges Bizet [lui-même]".
• AbstractManuscrit autographe signé du pseudonyme Gaston de Betzi d'un article pour la Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire.
• BibliographyArticle publié dans la Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire, samedi 3 août 1867, pp. 19-21 : Google Books

Identification

• ConstellationManuscrits Autographes
• PID2168
• Shelf Markms. Bodmer B-49.2