Document

• Auteur(s)Maupassant, Guy de
• Auteur Années1850-1893
• TitreL'Inutile Beauté
• DestinataireVictor Havard [éditeur]
• Lieu de destinationParis
• Forme alternative du titreLequel ? [raturé]
• Date et lieu de créationfévrier 1890, Pension Marie-Louise, Cannes
• Langue(s)fre

Publication, distribution

• Contexte-intertexteLe manuscrit fut envoyé par la poste depuis la pension Marie-Louise, à Cannes, où séjournait Maupassant. Il fut reçu par Victor Havard à Paris le 23 février 1890, avec l'indication de changer son titre initial: Lequel?. Dans un courrier reçu par son correspondant le 6 mars 1890, Maupassant indique qu'il a modifié la fin [chapitres III et IV] de L'Inutile Beauté. Le manuscrit Bodmer correspond ainsi à un premier état connu du texte et présente de nombreuses variantes par rapport à l'édition originale. Comme en rendent compte les nombreuses traces et indications de protes, Victor Havard avait déjà entamé l'impression de cette première version lorsqu'il reçut les corrections de Maupassant. Le texte définitif parut d'abord en feuilleton dans le quotidien L’Écho de Paris, du 2 au 7 avril 1890. L'éditeur Victor Havard en livre ensuite l'édition originale sous forme de nouvelle ouvrant le recueil homonyme publié au mois d'avril 1890. Il paraît encore sous forme de feuilleton dans le journal La Vie Populaire, aux numéros des 22, 25 et 29 mai 1890. Maupassant accorde une grande valeur à cette nouvelle, publiée sur la fin de sa vie, qui s'offre au lecteur à la fois comme un récit et un manifeste esthétique: "L'Inutile Beauté est la nouvelle la plus rare que j'aie jamais faite. Ce n'est qu'un symbole." [lettre à Victor Havard du 17 mars 1890]. Le travail de réécriture dont témoigne le manuscrit Bodmer est à cet égard particulièrement révélateur des réflexions de l'auteur sur l'Art et la Nature, initiées à partir d'un récit portant en premier lieu sur la condition féminine.

Edition

Description matérielle

• TypeManuscript
• CollationManuscrit autographe signé, destiné à l’imprimeur, présentant de nombreuses ratures et corrections autographes. 23 feuillets de papier, 311x202 mm. Pliure horizontale médiane visible sur la plupart des feuillets. Réglure sèche, marge à gauche. Tampon de l’éditeur Victor-Havard visible à l’angle supérieur gauche du fol. 1r. Indications de protes au crayon bleu et au crayon gris [noms de protes et nombres de lignes traitées, réclame ] fols 1r, 6r, 7r, 12r, 17r et 23r. Empreintes digitales de protes à l'encre d'imprimerie. Texte autographe, écrit à l’encre noire, au recto. Quelques transferts d’encre au verso de pages précédentes. Pagination et numérotation des chapitres par Maupassant. Titre initial inscrit par Maupassant : « Lequel ? », tracé au crayon bleu de prote, remplacé par « L’Inutile Beauté » sur indication de l'auteur [cf. lettre à Victor Havard reçue le 23 février 1890], d’une autre main [Victor Havard ?].

Remarques

• Remarques généralesManuscrit autographe signé, destiné à l’imprimeur, présentant de nombreuses ratures et corrections autographes. Premier état connu du texte, dont les chapitres III et IV diffèrent de l'édition originale.
  Lasse des jalousies de son mari, la Comtesse de Mascaret lui avoue au cours d'une dispute qu'un de leurs sept enfants n'est pas de lui. Désespéré, celui-ci cherche à tout prix à savoir lequel, sans jamais parvenir à une réponse. Après avoir pendant onze ans de mariage été réduite à ses fonctions maternelles, la comtesse s'ouvre au monde. Lors d'une soirée à l'opéra, deux observateurs remarquent sa beauté et dissertent sur la place de l'être humain dans la nature.
• Bibliographie- L’Écho de Paris, 2-7 avril 1890: GALLICA
  - MAUPASSANT, Guy de, L'Inutile Beauté, Victor-Havard, Paris, 1890
  - La Vie Populaire, aux numéros des 22, 25 et 29 mai 1890
  - MAUPASSANT, Guy de, Oeuvres Complètes, Louis Conard, Paris, 1908, pp. 1-42 : ARCHIVE.ORG

Identification

• ConstellationManuscrits Autographes
• PID2044
• Cotems. Bodmer M-23.1